Paul Watson, qui est ce défenseur de baleines récemment libéré ?
Dans ce nouvel article découvrez le parcours audacieux de Paul Watson, un héros des mers dont les actions controversées font vibrer le monde entier et redéfinissent notre rapport à la nature !
Dans ce nouvel article de la série “Good Quokka” je vais vous plonger dans l'univers captivant de Paul Watson, un fervent défenseur des baleines à l'échelle mondiale. Vous aurez l'occasion d'explorer son parcours singulier, ses initiatives marquantes qui ont suscité de vives réactions, ainsi que les défis juridiques auxquels il a dû faire face. De plus, vous découvrirez sa perspective unique sur notre planète et sur l'humanité.
Ses origines
Paul Watson est originaire du Canada, il est né en 1950 à Toronto et a grandi à St Andrews-by-the-sea, village de pêcheurs de homards du New Brunswick. Très jeune, Paul prend la défense des animaux qui l’entourent, ainsi, étant encore qu’un ados, il lutte contre les braconniers de sa région en détruisant leurs pièges.
Fin 1967 il s’installe à Vancouver, n’ayant pas un sous en poche, il vivait dans un bunker sur la plage près d’un campus universitaire où il essayait de mener ses études en journalisme. Pour cela il vivait de petits boulots, à droite, à gauche, jusqu’au jour où il fût embauché comme matelot sur un navire marchand norvégien. Il partit ainsi jusqu’en Irak, au Mozambique et en Afrique du Sud.
A son retour en Octobre 1969, il y avait une manifestation sur la baie à la frontière canado-américaine pour protester contre les essais nucléaires sur l’île d’Amchitka, c’est ici que Paul intégra le Sierra Club, un petit groupe de jeunes manifestants. Lors de cette manifestation ils décidèrent d’acquérir un bateau pour être plus près des essais, ils le nommèrent Greenpeace, c’est ainsi, selon Paul (1), que naît la célèbre fondation quelques années plus tard, en 1972.
“À partir de cet instant, il prit la ferme résolution de consacrer son existence à la protection des créatures marines.”
En 1975 Paul Watson part en expédition contre les baleiniers soviétiques. Il décrira plus tard que lors de cette rencontre intense, un cachalot harponné émergea brusquement au-dessus du bateau de Paul, créant une atmosphère de tension palpable. Dans le regard de l'animal, Paul perçut une forme de compréhension, comme si le cachalot réalisait la raison de sa présence et ses intentions. Il observa avec une tristesse profonde cet immense mammifère se libérer de l'embarcation, plonger dans les profondeurs et rendre son dernier souffle. Ce moment d'échange visuel, bien que fugace, marqua un tournant décisif dans la vie de Paul. À partir de cet instant, il prit la ferme résolution de consacrer son existence à la protection des créatures marines.
En faveur d'une approche plus directe, Paul Watson décide de quitter Greenpeace en juin 1977, en raison de son désaccord avec ce qu'il considère comme une bureaucratie trop pesante au sein de l'organisation. Peu après, il fonde la Sea Shepherd Conservation Society, une entité axée sur la recherche et l'investigation, mais qui vise également à imposer, si nécessaire par des moyens plus radicaux, le respect des lois de conservation et de protection des écosystèmes marins en haute mer.
Il aurait coulé 11 bateaux, éperonné 10 navires et sauvé environ 3 600 baleines …
C’est justement ses approches directes qui lui vaudront d’innombrables poursuites judiciaires, accusé notamment au Costa Rica de menace de mort sur des braconniers et au Japon où il a gêné considérablement la flotte japonaise cette année-là. La flotte ne parvient ainsi à ramener qu'un dixième de son quota de baleines. Pendant des années le Costa Rica et le Japon ont cherché à faire arrêter Paul, il fût ainsi mis sur liste rouge d’Interpole puis retiré mais toujours recherché. Il fût alors arrêté en Juillet 2024 au Groenland qui fait partie du royaume du Danemark, suite à un mandat d'arrêt international émis par le Japon. Ce dernier l'accuse d'avoir agressé des membres d'équipage de baleiniers en 2010. Bien que la justice danoise ne l'innocente pas, elle décide de ne pas procéder à son extradition. Finalement, il est relâché le 17 décembre 2024 et retourne en France.
Durant toute sa vie, Paul Watson s’est battu pour sauver les mammifères marins comme les baleines mais aussi les phoques chassés et massacrés pour leur fourrure blanche. Ainsi en 2013, Le Figaro a publié une rétrospective sur les quarante années d'engagement de Paul Watson, soulignant ses actions marquantes dans la protection des océans. Selon ce bilan, il aurait coulé 11 bateaux, éperonné 10 navires et sauvé environ 3 600 baleines, sans oublier des dizaines de milliers de phoques, de dauphins, de thons et de requins. Cette détermination lui a valu le titre d'« écologiste à abattre » aux yeux de ses détracteurs. En réponse à ses actions, le Japon a même décidé de renforcer la sécurité de sa flotte en l'accompagnant d'un navire militaire, qui est équipé de 250 soldats et de trois hélicoptères.
La vision de Paul Watson sur notre vie sur Terre
Les idées écologistes de Paul Watson sont présentées sur le site de son organisation, où il partage notamment sa vision concernant la taille idéale de la population humaine et la manière dont une société humaine pourrait s'organiser sur notre planète pour vivre en symbiose avec la nature.
Selon Paul Waston : il est essentiel de repenser notre approche face à la population mondiale, en visant une réduction significative et réfléchie pour atteindre un chiffre en dessous d'un milliard d'habitants. Pour cela, il est crucial de dépasser les notions de nationalisme et de tribalisme, et d'adopter une identité commune en tant que Terriens. En tant que membres de cette grande communauté planétaire, nous devons également prendre conscience que toutes les autres espèces qui partagent notre habitat sont nos semblables et font partie intégrante de notre monde.
La Terre est un véritable kaléidoscope de vie, riche en diversité, et il est temps de réaliser qu'elle ne peut pas être considérée comme le domaine d'une seule espèce, comme beaucoup d'entre nous ont tendance à le penser. En embrassant cette vision collective, nous pouvons commencer à construire un avenir où chaque forme de vie est respectée et protégée, et où l'harmonie entre les différentes espèces devient une priorité. C'est en unissant nos forces et en adoptant une perspective globale que nous pourrons véritablement préserver notre planète pour les générations futures.
Pour aller plus loin, je vous invite à regarder ce magnifique reportage diffusé sur Arte ici
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Watson
https://www.etonnants-voyageurs.com/WATSON-Paul.html
(1) Paul Watson serait l'un des membres fondateurs de Greenpeace, mais l'organisation a démenti cette affirmation3, déclarant qu'il a « joué un rôle marquant dès les débuts de Greenpeace, mais que, contrairement à ce qui est parfois relayé dans les médias, il ne fait pas partie des membres fondateurs ». Ils affirment que Paul Watson les a rejoints au cours de la campagne d'Amchitka qui serait leur seconde expédition. Le principal intéressé a, quant à lui, clamé que cet événement est le premier organisé par Greenpeace et les a depuis accusés de réécrire leur histoire.